Salaire et prix en 1770.
Un laboureur : 100 sols pour 12 arpents (4 ha et 10 ares)
Un batteur : 7 sous le setier de 156 litres
Un fanneur : 2 livres 5 sols 2 deniers l'arpent (34,19 ares)
Un batteleur : 1 livre 19 sols l'arpent
Un faucheur : 4 livres par mois
Un berger : 28 livres par mois
Un domestique : 12 livres et demi par mois
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A savoir que .......................
la livre de beurre coutait : 10 sols
La cervelle de veau : 4 sols
La livre de porc : 2,5 sols
La douzains de saussicons : 50 sols
Le cochon de lait : 2 livres et 10 sous
Le poulet : 7 sols
Le lapin : 12 sols
La paire de pigeons : 8 sols
Le dindon : 23 sols
L'oie : 22 sols
La perdrix : 9 sols
Le chevreuil : 5 livres
1 oeuf : 14 deniers
La portion de raie : 15 sols
La poignée de morue: 3 livres et 10 sols
Le cent de hareng : 6 livres
Le cent de merlans : 12 sols
L'anguille : 1 livre
La douzaine d'artichauts : 25 sols
La pinte de haricots : 4 sols
La laitue : 8 sols
Le minot de sel : 45 livres 15 sols
La livre de sucre : 15 sols et 6 deniers
La pinte d'huile de noix : 16 sols
Le cent de pommes : 25 sols
Les 6 oranges : 1 livre
La livre de pastilles de chocolat : 2 livres
Le pain de 13 livres de fromage : 5 livres 11 sols et 6 deniers
Les 4 livres de café : 9 livre et 22 sols
Le muid de vin de pays : 50 livres
Le pain de 8 livres : 8 sols et 6 deniers
La demi pinte d'huile d'éclairage : 2 sous et 6 deniers
La paire de sabot homme : 12 sous
............................femme : 10 sous et 2 deniers
............................enfant : 6 sous et 2 deniers
Lapaire de soulier de veau : 5 livres 6 sous et 2 deniers
La livre est égale à 20 sols ou 240 deniers .
Vers 1850.
Les salaires moyen pour douze heures de travail étaient de :
3,62 francs pour les hommes
1,50 fr pour les femmes
0,50 fr pour les enfants
A savoir que :
1 kg de pain coûtait : 0,37 francs
1 litre de vin : 0,80 fr
1 oeuf : 0,09 fr
1/4 de livre de lard : 0,15 fr
1 livre de fromage : 7 fr
1 livre de boeuf : 0,68 fr
De 1914 à 1952 .
A savoir que le salaire moyen en 1914 et de pour le plus de 3 à 5 francs de l'heure et de 2 à 3 francs au plus bas .
Pour 1952 , le salaire minimum est de 2.900 francs par mois , le S.M.I.C (Salaire minimum interprofessionnel de croissance ) qui fùt instauré le 11 février 1950 .
Denrées . 1914. 1952 .
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1 kg de pain 0,42 francs 50 francs
1 kg de pomme de terre 0,17 fr 20 fr
1 kg de beurre 3,02 fr 680 fr
1 kg de margarine 2,40 fr 340 fr
1 douzaine d'oeufs 1,24 fr 180 fr
1 litre d'huile d'olive 1,47 fr 365 fr
1 kg de gruyère 2,78 fr 600 fr
1 litre de lait 0,27 fr 40 fr
1 kg de sucre 0,86 fr 127 fr
1 kg de boeuf 2,01 fr 720 fr
1 kg de veau 2,39 fr 750 fr
1 kg de mouton 2,62 fr 750 fr
1 litre de vin de pays 0,46 fr 72 fr
1 paire de chaussures 16,50 fr 3.900 fr
1 ressemelage complet 4,00 fr 1.150 fr
1 complet homme 50 fr 16.900 fr
1 manteau femme 30 fr 12 000 fr
1 paire de drap fil de coton 16 fr 7.000 fr
400 grammes de savon de Marseille 0,35 fr 65 fr
100 kg de charbon 5,20 fr 1560 fr
journal quotidien 0,05 fr 15 fr
1 timbre lettre 0,10 fr 15 fr
le m3 de gaz de ville 0,20 fr 31 fr
40grammes de tabac gris 0,50 fr 100 fr
la coupe de cheveux 0,20 fr 160 fr
le m3 de bois de sapin 1,95 fr 14.800 fr
Pour 10 000 francs en l'année 2000..............569,03 fr ........................8.771 fr
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..................................... Le tortillard . Le 5 juillet 1864 , Mr deguisne , ingénieur civil à Bethune , présente devant le conseil général de Pas de Calais , l'avant projet d'un chemin de fer . Son triple but , est de relier Avesnes le comte , chef lieu de canton dépourvu de voies férrées , aux gares de Frévent , Aubigny en Artois et Lens .
Lors de la séance du 26 aout 1886, Mr Deguisne propose même de prolonger le tracé du chemin de fer jusqu'à Hesdin .
Ce n'est que le 8 aout 1886 que la ligne ferroviaire de Lens à Frévent est concédée pour 99 ans à la société économiqueq du nord ; La longueur totale est de 53,738 km , la largeur de la voie , 1 m.
(La concession ne prendra donc fin que le 8 aout 1989)
Malheureusement , pour diverses raisons , techniques , économiques et principalement financières , le dernier train circulera le lundi 31 mai 1948 .
C'est donc en 1948 que la machine n=° 22 ,bordée de fleurs et de drapeaux tricolores , effectua son dernier voyage .
Monsieur César Bernard , maire de Frévent , accompagne la dernière équipe composée de Mrs Jacquer , Lajus et Hanot jusqu'à bouret sur Canche .
Ce chemin de fer avait servi les intérêts économiques de la région d'Avesnes le comte , importation de la houille , transports de betteraves et de céréales , création d'industries productives , relations commerciales .
A partir du mois d'aout 1910 , un train de "marché" entre Rebreuviette et Avesnes le Comte .
En plus du regain d'activité sur le plan du commerce local , bon nombre de manifestations se déroulent .
Dans la traversée d'Avesnes , les trains doivent s'arrêter au passage à niveau du chemin GC n=° 8 (en 1904) , pour permettre le passage de la ligne , il faut modifier la rue des Enclos et la commune doit céder à la compagnie 5 , 16 ares environ de terrain qui sont pris dans le petit jeu de paume . Plus tard , ce terrain du petit jeu de paume sera utilisé pour le jeu de la balle au tamis .
Les stations et les halles sont ouvertes au trafic de marchandises .
En 1925 ,par exemple , le tonnage de marchandises transportées approchera les 55 tonnes en transport de blé , houille , denrées , cailloux , animaux , vins , férailles , betteraves , pulpes , farine ............etc
Les bagages des voyageurs n'étant pas pris en compte , le réglement stipule que le bagage et les chiens sont transportés lorsqu'ils sont accompagnés d'un voyageur . Le voyageur à droit à 30 kg de bagages , les enfants payent demi tarif et n'ont droit qu'à 20 kg de bagages . ( extrait , Le tortillard , de D. Lampin , S. Louard, M . Bayard)
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Lieux dit d'Avesnes le comte .
La Guinguette:
Lieu relativement recent . Il semble remonté au 19 ème siècle , époque à laquelle éxistait à cet endrois , un moulin à huile et une briqueterie à four continu , la présence de cette activité avait nécessité l'ouverture d'un débit de boisson . On retrouve aussi au 18ème siècle la présence de trois moulins sur le cartulaire d'Avesnes en 1812.
Le fond du bois :
compris entre le chemin de Manin et la route d'Aubigny en Artois , rappelle qu'autrefois éxistait là un vaste bois appelé "bois Bloquel" propriété des comtes d'Artois (domaine d'Escalus) , il s'approchait très près de l'agglomération .
L'Enclos Lévis :
Enclos cultivé longtemps encore en jardins potagers et situé derrière le jeu de paume . Clos de haies , il porta le nom de son ancien propriétaire , le Maréchal de Lévis seigneur d'Avesnes à partir de 1785 . Il provenait d'ailleurs du défrichement partiel du bois Bloquel .
Les grands enclos :
Font suite au jeu de paume et sont délimités par la rue de la poste et de la voie des croix (rue du bois bloquel actuellement , ruelle des Croix en 1812 ) . Ils proviennent aussi du défrichement partiel du bois bloquel , opération qui à eu lieu vers 1580 . Ils furent mis en culture par Lambert Morel de Tangry alors seigneur d'Avesnes à la grande colère des cultivateurs Avesnois qui avaient espéré un partage équitable des terres .
Le fond Galand :
Situé entre la petite route de noyelle-vion et la grande rue d'Arras . Ce toponyme au préfixe "Gal " pré-gaulois signifie 'fonds à cailloux" . On retrouve d'ailleurs ce radical dans un lieu dit de noyelle-vion "le Galtoire" et aussi Gauchin le Gal" (legende du caillou enchaîné) .
Le fond crapaud :
Qui suit le cours du Gy , sur la gauche du chemin d'Hauteville . Il doit son nom à l'humidité qui le caractérise et qui était favorable à la prolifération de crapaud .
Le fonds Dragon :
Suite de cette même vallée du gy , mais situé de part et d'autre du petit chemin de Fosseux .
Le docteur Ledru raconte qu'il était nommé parce qu'une divinité fabuleuse était censée veiller sur les tombes des ancètres (C'est là que se trouve l'ancien cimetière mérovingien étudié par le docteur Ledru) . Le dragon n'est autre que la salamandre que l'on trouve communément dans les sources du Gy .
Le piéton Madame :
Sur le haut de la rue d'Hauteville à la jonction des deux terroirs . Au moyen àge , un "piéton " était un soldat à pied . Le "piéton Madame" vient surement de la visite et du séjours de Jeanne de France au château d'Avesnes en 1309 .
Les quatres pâtures ou pré de Chantereine (chant des grenouilles):
Situé au confin du terroir d'Avesnes , Lattre st quentin , noyelle vion et hauteville . Les terres éloignées étaient bien souvent utilisées en pâturages , les troupeux de ces quatres villages devaient bien souvent s'y rencontrés pour s'abreuver dans les eaux du gy qui traversait ce lieu . A une certaine époque ancienne se tenait le marché aux vaches.
Le blanc mont :
Il doit som nom à son altitude et à la nature de son sol crayeux ; il domine les quatres pâtures vers le sud -est .
La justice :
Balancier de terre qui se situe sur la droite du chemin du même nom ou passe aussi l'ancien chemin d'avesnes vers Arras . La potence y était autrefois dréssée . Cette potence comportait trois poteaux reliés entre eux par des poutres , affectant dès lors la forme d'un triangle . Une brêche dans le talus toujours visibleen permettait l'accès. La potence était visible du village comme un rappel à l'ordre .
La Saulette :
Terres situées entre le chemin d'Ecarval ou Equarval et l'ancien affluent du gy (Ch'ruyau d' qu'at 't' sous) , son nom viens de la présence de nombreux saules en ces lieux .
Le chemin d'Ecarval ou Equarval :
Ce chemin est l'un des plus vieux d'Avesnes le comte et relie le chemin d'Hauteville à Grand Rullecourt , dénommé aussi " Chemin vert" . Il réunissait les deux aglomérations gauloises situées le long du Gy . Origine étymologique "Equorum vallis" . Le bois Tranoy :
Il conserve le nom de l'un de ses propriétaires , Mr Tranoy . Pharmacien à Avesnes le comte dans la Grande rue (maison de Mme Renaud actuellement) . Il y avait une terrasse de zinc sur une des dépendances de cette maison d'où l'on appercevait l'entrée du bois . L'on pouvait par signe rappeler Mr Tranoy quand on avait besoin de lui .
Le grand Sart :
Partie du terroir sur la droite du chemin de Sombrin . elle est limitée au sud par le chemin des Allemands , comme leurs noms (petite et grande Quesnoy) nous l'indique , ces terres étaient couvertes de bois . En vieux Français , dessarter au 14 ème voulait dire défricher.
La folle emprise ;
déformation de Falemprise qui signifie ferme isolée.
Terres situées aux limites d'Avesnes , Sombrin , Beaufort et Grand Rullecourt . Elles doivent leur toponyme d'une ferme du même nom qui se trouvait sur la droite de la route de sombrin .
Le mot "Emprise" voulait dire aussi au XIIème siècle "prouesse de chevalier" . Ce sens à diparu au XVI ème siècle et à survécu dans la langue jurudique au sens "d'action d'empiéter" . Cette ferme appartenait à une congrégation religieuse Arrageoises et était exploitée par un fermier . En 1610 le fermier se nommait Jean Lefort (voir le terrier) . elle fut détruite par les troupes du Maréchal de Villars en 1710 lors de la guerre de succession d'Espagne .
Les Allemands :
En bout de terroir , sur le plus vieux chemin d'Avesnes , le chemin vert ou plutôt le chemin d'écarval ou équarval . ce lieu-dit remonte également à 1710 , dâte à laquelle étaient stationnés en cet endroit des troupes mercenaires allemandes .
Le moulin Dubois :
Du nom de son dernier propriétaire et d'origine très ancienne . Il était installé à la sortie d'Avesnes à droite du chemin de barly. Un chemin du même nom y conduit , (au bout de ce chemin un autre disparu rejoignait la route de sombrin) . Au 17 ème siècle on le nommait "le vieux moulin" . Il était construit en pierre , grès et briques et possédait un toit orientable et une petite maison .
La quesnoy :
Etait comme son nom l'indique , planté de chênes situé sur la gauche du chemin de Liencourt ,"la grande Quesnoy" sur la droite , "la petite quesnoy" .
La folie:
Lieu dit du chemin de Barly et du chemin de ceinture qui rejoins le stade Jean Sébert (anciennement appelée "ruelle Taffin" ) aujourd'hui dénommée "rue du moulin " (?) . Cette dénomination n'avait rien de commun avec la maladie mentale : la folie , mais évoque un endroit couvert de frondaison . folie vient du latin "folium" = feuille .
la voie des croix :
chemin parallèle à la rue de la Poste (aujourd'hui rue du bois Bloquel) qui assurait le périmètre des grands enclos , compris autrefois dans le bois Bloquel . il porte le nom de voie comme tout les chemins de forêts . L'origine de son nom est in onnu , mais ce lieu à appartenu jdis au seigneur d'Escalus , comme les Wignacourt en alliance avec les de Croix et aussi pour les bloquel de Croix , ceci explique peut être cela .
Chemin d'Ablaye:
chemin perpendiculaire au précédent (la voie des croix) c'est à dire l'actuelle "rue du bois bloquel" , qui rejoignait jadis le petit chemin de Noyelle vion à Beaufort (le fond du bois) ;
Ablaye signifie en vieux français " Emblavement du blé".
Chemin de "Chorchelle" ou plutôt de Sauchel ou Sauchelle actuellement route de Grand Rullecourt :
Ce nom de Chorchelle déformation patoisante de sorcière , enffet selon la légende , Jeanne d'Arc prisonnière, lors de son transfert vers St Valéry (en 1430) ,aurait emprunté cette route , mais cette n'éxistait pas alors , elle aurait plutôt passée par le chemin de la quesnoy ou le chemin d'Equarval qui se dirigent tout deux vers grand Rullecourt . (Saucel = petit saule ).
Le Waronvilliers:
Ancien village qui se situait à gauche de la route de sombrin à la limite du terroir d'Avesnes pratiquement face au lieu-dit "la folle emprise" . Il est compris au XIIIème siècle parmi les fiefs du château d'Avesnes le comte sous la formede "Warnouvillers" (Varonis villaré ) et , en 1760 , sous celle de "Waronvillez ".
Le mont de Barly:
Un des points culminants du territoire en haut de l'ancien chemin de fosseux , ou se trouve également un autre lieu-dit , "le chatelet" (castellum = petit château) , ce lieu pourrait avoie été un poste de surveillance militaire à une certaine époque .
La Naffetière :
Bande de terre située entre le mont de Barly et le chemin du "bois Tranoy" . Elle rappelle par son étymologie qu'à une époque on y cultivait le navet , très consommé au moyen âge .
Les Pluquins :
Champs situés aux confins de Sombrin , près du "Waronvilliers "qui ont conservés le nom de l'ancien propriétaire .
La longue borne :
Monolithe dressé sur le bors du vieux chemin de Saulty(après le bois Tranoy) . Son origine est inconnue , à savoir qu'un lieu plus éloigné sur ce même chemin se trouve désigné du même nom .
La Longuigneulle :
Balancier de terres situé à droite du chemin du bois Tranoy (côté de l'ancien moulin Dubois) et le chemin vert (ou Equarval). Il doit son nom au vieux français "longain" qui veut dire éloigné , il y aurait été découvert quelques tombes gallo romaine (selon Ledru) .
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Lettre adressée aux éléves des écoles par le maire de l'époque P. Ledru . Une époque ou l'éducation et la morale était sacrée , un bel exemle de sagesse .
Le 22 aout 1863 .
De l'instruction à Avesnes .
Il est une classe d'hommes auquel les esprits sensés et sérieux portent un intérêt mêlé d'admiration pour qui l'enfance professe souvent de l'aversion et que la majeure partie des hommes regarde avec indifference pour ne pas dire avec dédaim , je veux dire la classe des instituteurs .
Partout quand on envisage de près l'impertinence , on ne peut s'empêcher d'y retrouver un labeur ingrat et fastidieuse de tous les jours et presque de tous les instants , une tâche pleine de tourments et démunis que ni le lucre ni la gloire , ni les encouragements du public ne viennent récompenser une pure et si honorable quelle soit .Leur mémoire ne saurait résister au passage de quelques années , et le vent souffle sur leur tombe emporte vite jusqu'à leur nom .
Combien ici de gens de mon âgeauraient peine à relire les noms de ces hommes utiles qui , depuis un siècle ont cherché à faire pénétrer dans les masses , les lumières de l'enseignement;
Pour moi j'ai cru dans cette fête de l'instruction , je ne pouvais choisir un sujet aussi palpitant d'interêt que de raconter à nos honorables auditeurs , une page de notre histoire , et de rappeler à leur reconnaissance ces citoyens aussi vertueux que modestes qui se sont dévi=oués à la jeunesse d'Avesnes le comte .
La voix de mon coeur toujours reconnaissant , la voix des vieillards qui aiment à raconter le passé et les notes de nos archives , m'ont servi à rétablir ce petit moment à la mémoire de nos instituteurs .
En 1690 , je ne puis remonter plus haut , Jean Anquez dont la famille est aujourd'hui éteinte parmi nous , dirigeait l'école de la bourgade . En 1697 , Jean Asquin lui succéda , vous raconter leur vie est pour moi chose impossible . Seulement , si on peut s'en rapporter à la science qui juge les hommes par l'écriture , je crois être dans le vrai en vous disant que ces deux hommes possédaient pour leur temps , une certaine instruction et qu'ils n'étaient pas dépourvu de mérite . J'en trouve une autre preuve dans la classe nombreuse des gens lettrés d'Avesnes à cette époque , époque ou l'on avait pas comme aujourd'hui tant de moyens , cette perfection , son éducation au dehors et un bien petit nombre d'enfants privilégiés pouvait aller continuer dans les villes des études plus sérieuses .
Le bailliage d'Avesnes , l'échevinage , les fonctionnaires du château et le grand nombre d'hommes et de femmes qui signaient en ce temps nos registres de catholicité , dénotent assez la mesure de l'enseignement dans la commune .
Les Grégoire , les Thuilliez , lesLuchon , les Dambrines , les Courcol , les Ducrocq et beaucoup de nos familles dont les descendants m'écoutent en ce moment , recevaient sous ces maîtres , les bienfaits d'une instruction élémentaire .
Vers 1735 , l'école est confiée à Alexendre Derive , homme inestimable , l'auxiliaire précieux pour notre clergé , et qui continua pendant plus de trentez ans une carrière utile et honorée .
En 1769 , il eut pour successeur son fils Jean Baptiste que beaucoup d'entre nous ont connu . Jean Baptiste Derive dont le port droit et viril , dont la voix ferme et sévère dont la conduite austère et pure sont encore vivant dans nos souvenirs . Il continua jusqu'en 1818 environ , sa vie de maître d'écoles , jamais instituteur ne fut plus respecté , et ne sut allier dans ses fonctions plus de fermeté à plus de méthode , une discipline correcte , un ordre modèle le faisait remarquer et sa vieillesse respirait encore le parfum de dignité et de tenue sévère qui commandait le respect.
Je ne puis résister au désir de vous raconter comment finit sa carrière d'instituteur .
Lorsque les infirmités de l'âge amoindrirent les égards et le respect qu'il avait coutume de voir ses élèves , J B Derive y fut sensible et un jour , il prit quelques espiègles écoliers en flagrant délit de légèretés punissables , loin de sévir, il part ouvrir sa porte et par un geste aux enfants indociles , et avec signification bien claire , il les fit déguerpir tout comme une volée d'étourneaux. Dès ce moment , sa porte ne s'ouvrit plus pour les élèves , il était voué au repos et à la retraite .
Comme fruit de sa méthode , nous avons encore parmi nous sa fille en qui se reflète l'éducation du père . Ses vertus modestes dans l'ordre , la propreté et la politesse sont la base , vous disent assez qu'elle à été élève à l'école d'un maître .
Après Derive , Joseph Leroux homme à la figure douce et débonnaire , à la voix insinuant et persuasive promettait de beaux jours à l'instruction populaire .Mais, ravi à la fleur de l'âge , comme un arbre brisé par l'ouragan , il emporta dans sa mort prématuré , nos regrets et notre espoir .
Un homme qui vit encore parmi nous , Joseph Bénigne-Bouttemy recueillit son pesant fardeau . Pendant 35 ans qu'il dirigea notre l'école , il mit au service de la commune une activité soutenue et un zèle incontestable . il y réalisa tout le bien dont il était capable . Malheureusement on lui tint pas compte de son bon vouloir et il fut sacrifié parce que l'on voulait dans un vieillard , les fortes études du jeune cours normal , comme si le noble coursier accablé ne pouvait briller sur l'arène , avec les jeunes sujets que nous voyons dévorer l'espace et surpasser la rapidité de la vapeur .
Je serais injuste si je refusais à monsieur Bouttemy , les éloges dus à un vieux serviteur de la commune , honnête , loyal et toujours laborieux . La commune à pu lui témoigner indifférence , mais elle à toujours dans le coeur une fibre reconnaissante .
En 1852 , Théophile Petit vint jeter sur notre école un éclat auquel elle n'était pas habitué. Ses études et la discipline furent plus que jamais en honneur , mais semblable à un météore , son passage fort court et il ne laissa guère en partant , qu'un faible vestige du sillon qu'il avait tracé Depuis huit ans vous avez Monsieur Tobo , instituteur à la fois estimé et méconnu . Il me siérait mal de venir faire ici son éloge , mais je puis vous dire que je considère comme un homme de valeur et que , l'académie l'à solennellement reconnu comme tel , en lui accordant l'année dernière une mention honorable . C'est une distinction qu'elle ne prodiguera pas et que peu d'instituteur de l'âge de Mr Tobo sont parvenu à conquérir .
Messieurs , c'est en encourageant les hommes qu'on les élève et qu'on réalise avec eux de bonnes choses ; que chaque citoyen entende ma voix et me prête son concours , la commune ne tardera pas à constater les progrès qu'ell est en droit de réclamer .
A côté de l'enseignement en quelques sorte officiel, je ne serais pas juste de laisser dans l'ombre les noms de Ferdinant Géry-Vahé qui enseignait avec un grand talent dès avant la révolution de 1789 .
Ceux de Hovin , de foucart , qui ont illustré , on peut le dire , la carrière de l'enseignement dans cette commune , M.M Pruvost , Vanghelle et Marchand ont aussi droit à nos citations .
Et pour finir , comme un homme qui aime bien son pays , je vous dirais que je me souviens toujours avec honneur , du temps que j'ai passé dans les écoles d'Avesnes le comte .
P. Ledru , maire d'Avesnes le comte .
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Les Moulins.
Les moulins à vent d'origine oriental jalonnaient la région depuis le XIIIème siècle .
700 ans plus tard on comptait 630 moulins à farine et 250 moulins à huile dans le Pas de Calais .Avesnes le comte en possedait encore 4 au début du 19 ème siècle , ils étaient en bois .
Il y en avait 2 à la sortie d'Avesnes vers liencourt ; 1 au lieu-dit "la Ginguette" et deux autres à l'emplacement actuel des établissements Gosset (ancienne briqueterie) .
Un autre sur le petit chemin de Manin entre le carrefour du chemin de Noyelle à Beaufort et le cimetière d'Avesnes (présent sur le cartulaire de 1812). Le plus ancien était en pierre de pays , grès et briques , il se situait à droite du carrefour de la route de Berly et du chemin D' Equarval , il est dénommé "le moulin Dubois" du nom de son propriétaire .
Note:
Le "tordeur" est un menier de moulin à huile . On faisait de l'huile avec l'oeulliette et du colza .
Cette huile servait à s'éclairer , à la fabrication du savon et aussi à la façon des laines .
Ci dessous dessin original au fusain d'un ancien moulin à huile d'Avesnes , il semblerait qu'il appartenait à la famille de ma grand mère paternelle , les Lemaître .
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