Les vitraux
Les vitraux qui éxistent actuellement aux fenêtres de l'église d'Avesnes le Comte sont tous datée du XIX ème siècle sauf ,ceux situés de chaque côté de la travée droite du choeur au dessus de la porte de la sacristie et de la porte murée qui lui fait face .
Choeur :
1) Fenêtre axiale :le vitrail représente le Christ tenant en main un calice d'or surmonté de l'hostie . La partie inférieure se divise en trois scènes ; au centre ,en grisaille d'or ,un prêtre en habits sacerdotaux tient élevé au dessus de la tête ,un ciboire d'or . Au fond les maisons en feu d'Avesnes qui évoquent l'incendie qui ravagea la ville en 1790 . A droite on lit l'inscription suivante : Libera vit nos de nedio ardentis flammae dan III. 88 la nuit du 22 au 23 avril 1790.
Fenêtres latérales :
2 et 3) Les verres de ces fenêtres sont constitués de verre très anciens de colorisation verdâtre .
Bas côté nord :
Fenêtre orientale :
4)...La nativité : don de Mr et Mme Saudemont. F . signé ; Courmont1868 .
5)...St Dominique est agenouillé aux pieds de la vierge tenant l'enfant jésus sur ses genoux ; jésus tient un scapulaire . don de Mr Legentil ,Lechon et sa famille .
6)...La visitation . Don de Mr et Mme Deleau -Ledru .
7)....l'annonciation . Don de Melle Aline Lechon-Leffran .
8)....La sainte famille . Don de Mme Bisé et de ses enfants . signé Courmont 1872.
Chapelle St Nicolas :
Fenêtre orientale :
9)...St Nicolas en evêque bénissant les enfants dans la cuve . Don de Mr Ledru F . signé Courmont Arras 1868. Fenêtre méridionnale :
10).....Ce vitrail,le plus important de tous ,est en trois parties . Les côtés sont des ornements de couleurs et ont été donnés par Mr Antoine Ducrocq ,curé de Sus St Léger et Mr et Mme Cappe . Arras 1872 . La partie centrale est une allusion à la légende de St Nicolas . Elle représente un gentilhomme en pourpoint violet à manteau pourpre doublé de vert et en chaussures rouges . De la main gauche ,il tient la statuette de St Nicolas ,aux pieds sont rivés les fers de la captivité dont les chaînes trainantes portent encore des anneaux vides . Don de Mr Chopin -Duez .
Bas côté sud :
10 et 11 ) .....Ces deux vitraux comportent de simples ornments de couleur et ont put être payés par la Fabrique . 12)..... Sans grand style , date de 1969 . Il y est inscrit : Blanchet-le-Sage ,exécution atelier Boutzen 94 Arceuil .
Clocher -porche :
3).... Le vitrail occidental comporte également des ornements de couleur .
Suite : Les vitraux qui existe actuellement aux fenêtres de l'église sont tous modernes sauf ceux situés de chaque côté de l'abside au dessus de la porte de la Sacristie et de la fausse porte qui fait le pendant (c'était l'ancienne entrée vers le choeur avant l'ajout de la sacristie) ;
il y eu autrefois une verrière sur laquelle l'artiste avait reproduit les armes de Morel Tangry . La description de cette verrière se trouve dant l'épitaphier du Marquis d'Havrincourt datant de 1619 . Cette description est accompagnée d'un croquis . La dite verrière se trouvait dans la fenêtre à droite de l'autel St Nicolas . cette verrière présentait huit quartiers d'armoiries, soit 32 ecussons ainsi placé :
Morel _Wignacourt Morel _Froistier
Pressy _ Ghistelles De Braécle _ Cabliau
Tilly _ Levasseur Wlamincxporte_ Vanvive
Leborgne _ Helfaut Pressy _ Ambrines
St Pierre (Maisnil) _ Nédonchel Wignacourt _ Verneuil
Gosson _ Ambrines _ Guinghem _ Vandermeer
De Sars _ Huclier Gosson _ Ruffaut
Leborgne _ Ruffaut Waghemeer _ Losschaërt
(source Dr Camus 1933)
Les graffitis
Les graffitis ont été relevés ça et là ,à l'intérieur de la tour et sur les pourtourts de l'édifices extérieur.
Les découvertes faites par le docteur Ledru et R. Rodière sont représentés ainsi (1)
Si la plus ancienne date est le millésime 1618 pour le docteur Camus , R. Rodière releva quand à lui la date de 1680.
On peut voir l'incription suivante : 16 80. Comme les chiffres 1 et 6 sont rapprochés et de dimensions égales par rapport au 1 et 0 plus petits ,la lecture de R Rodière soit la plus juste .
Dans la grande place ou est l'horloge et ou se voyait le vieux carillon disparu on peut lire bien des noms comme :
(1)
Jacques Quatorze : 1680
François Pirron : 1691
Jean François Malbranque : 1702
PH Ledru : 1710
P-F Ducrocq : 1715
Jean Philippe Lamourette : 1710
Grincourt : 1735
Pierre Antoine Coyez : 1735
Pierre François : 1750
Constantin Descamps : 1751
J B Derive : 1766
Jean georges Cornu : 1702
Ci dessous :Emile Asquin remonteur de l'horloge de la commune
d'Avesnes le comte 1868 .
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Les pierres tombales
1) Entre le maître d'autel et celui de la chapelle de la vierge sur une pierre bleuede 0,37 m de côté on peut lire encore aujourd'hui .
"Icy gist le
corps de
Maton qvi dece
le 30 octobre
Age 83 ans
Reqviescat in pace "
2) Une pierre sculptée et gravée est à ce jour encastrée dans le mur nord de la chapelle de la vierge, on peut lire :
"Cy gist le corps de vénérable
personne Sire Jacques Gotran
Prestre curé propriétaire de ce
Liev Lequel après avoir desservi
avec honneur et loyauté
Laditcte cvre lespasse de la maladie
contégieuse le 3 jour daoust XVe
quatre vingt
Priez dieu pour son âme"
Selon Rodière ,avant la construction de la sacristie ,cette pierre était encastrée dans la muraille extérieure de la chapelle St Nicolas .
3) Une autre pierre tombale d'Adrien Morel se trouvait à droite du choeur sous la chapelle de la vierge .
"Avant mème ledit Adrien Morel en ladite
qualité du capitaine du bourcq
d'Avesnes faict ériger un oratoire du costé droit
du coeur de l'Eglise paroissiale dudict Avesnes
et y posé ses armes comme il fut seigneur
fondateur d'icelle eglise ,afin qu'au temps futur
ces marques servent de témoignages de sa
Seigneurie en laquelle ils fachent de se mettre
en possession audicq bourcq d'Avesnes la conte "
4) Sur la paroi du bas côté nord ,dernière travée ,sous le bas reliefde la résurrection mutilé et indéchiffrable ,on à appliqué l'incription suivante qui donne la liste des curés d'Avesnes le Comte .
Mementote - Vestrorum -proepositirum- R.R.D.D
1220- Radvlphus 1690- Miniot de Bienerdan
1497- Joh-Dvcatel 1711- Rem-Deshorties
1507- N.Lequeux 1711- Joa Bapt. Hvgo
1547- Jac.Gotran 1752- Ant. Dvpuich
1580- Joa-de la Vallée 1762- Nat.Cochet
1587- Ant-Mathon 1797- Joa.Bapt Yon
1610-Nic-dv Tertre 1801- And Vilman 1650- N.Scrien 1822- Gizl.Bernard
5) Ce tableau suivant est un tombeau sculpté dans le mur et recouvert de peintures non seulement sur la pierre,mais encore au dessus et alentour.
Une main barbare à brisé les belles sculptures de la tombe .On y voit encore toute fois comme une urne surmontée d'une croix et la partie supérieure de deux personnages adossés à cette urne . Ce tombeau est cintré ,entouré d'un encadrement à fleur du mur et surmonté d'une frise couverete de deux rinceaux ; au dessus de cette frise règne une corniche surmontée d'une attique : cette dernière partie est une peinture . Dans le fond de l'attique ,le père éternel sous la forme d'un vieillard doux et vénérable plane dans un ciel d'or ,les yeux fixés sur terre : une espèce de tiare couvre sa tête ,un long manteau de pourpre couvre ses épaules et ses plis onduleux se perdent dans quelques nuages d'azur ; ses bras sont tendus comme pour receuillir les pieux personnages qui dorment dans leur sépulture. Au sommet et aux deux angles inférieurs de l'attique sont posées des urnes funéraires.
Ce tombeau est celui de Jeanne Froissier épouse de Hugues de Wignacourt ,seigneur d'Escalus ,gouverneur et bailli d'Arras et d'Avesnes le Comte et de sa fille Isabeau de Wignacourt ,mariée à Jean VI Morel de Tangry ,seigneur d'Escalus .
Leur epitaphe gravée sur la tombe ont été grattée elle à été retrouvée dans les archives .
La copie :
"Chy gisent damoiselle Jeanne Froissier ,veufve de feu Huges de Wignacourt écuyer ,sieur d'Escalus ,et demoiselle Isabeau leur fille,lesquelles mues de dévotion ont fondé et ordonné être dits et célébrés en cette église d'Avesnes le Conte ,pour le salut d'elles ,leurs parents et amis ayant la dite damoiselle Isabeau fondé un obit chacun mercredi de la nouvelle année ,se doit payer au curé trois patards et au clerc six deniers ,et la dite damoiselle Isabeau 12 obits solennels qui se doivent aussi chanter et célébrerpar lesdits et clerc chacun premier lundi de chaque mois ,avec vigiles aux palsmes et XII lechons commandaces et messepar ledit curé ,une prédication chantable vers le peuple d'un Pater Noster et Ave Maria , et dire de De Profondis à haute voix et l'oréson presta pour le salut d'elle ,comme d'effet ,pour lesquelles obits sera payé au curé VI patards VI deniers et au clerc II patards VI deniers durant chacun desquels obits seront mis deux cierges sur le maistre d'autel ,et avec se sera donné une aumone de XII deniers dhacune a les pauvres honestespersonnes les plus indigents qui se trouvent en la paroisse dudit Avesnes à la discrétion des gens de ladite demoiselle ,receveur greffier et desdits curé et maneliers ,lesquels pauvres comparoitront personnellement si avant que le bien possible à dites vigiles et obits lesquels iront à l'offrande avec un coupon de cire ; pour toutes lesquelles fondations et ordonnances perpetuellement accomplis ,ycelles damoiselles ont ordonné à la dite église la somme de IV florins à l'h......(?) chacun de VI.II s . monnoie de Flandres chacun florin courant en rente héritière sur aucuns bien personnel ,au profit de ladite église ,comme apport par lettres obligatoiresétant en sa possession ,és mains desdits maneliers ,lesquels avec ledit curé at par .....? ....moyennant lesdites sommes en lettres ,se seront et chacun d'eux submis héritiés perpétuels fournir ....?....de toutes les charges ,ordonnances et fondations dessus dites et de résigner chacun an sur la table ,au jour de la reddition de compte ,lesdits lettres de constitution de rente ,et du remploye en achat d'autres rentes ,au cas qu'aucun rembours fut fait desdits principaux ,comme de tout ce apport par lettres pour ce fait en double ,dont l'un doit être en la ferme de l'église et l'autre des mains des héritiers desdits damoiselles .
Priez pour elles - 1560-
6) Autre pierredisparue aujourd'hui ou éffacée .
ci gist le corps
d'Antoine Mathon
en son vivant
.....Nand........
du bourg
Davenne le COMte
Agé de ........
décédé le ..........
de décembre
1600
Reqviestat
IN Pace
7) Nef St Nicolas et vis àvis de la chaire (disparue) une pierre bleuede 0,37 m de côté.
Ici gist
le corps de
Marie Brigitte
le comte femme
Noel Mathon décédée
le 1 de 7 bre 1675
Reqviescat in Pace
8) Dans la sacristie est une pierre sculptée gravée ,encastrée dans la muraille de la chapelle St Nicolas avant la construction de la sacristie (1862) calcaire dur ,avec de belle frise supérieure saillante .
On peut y lire ces mots (en caractère fleuri ) .
Ci gist le corps de vénérable personne
Sire Jacques Gotran prestre cvré propriétaire
de ce lieu Lequel après avoir desservy Avecq
Moult discretion et zèle la dicte église
Trépassé le XXXIII e an est mort de la
Maladie contagieuse le III e jour daoust
XV e quatre vingt. Priez diev povr son
Ame
Reqviescat in Pace
Amen
NOTE:
Le doyen Lefin note quand août 1878 ,faisant un nettoyage complet de l'église et du mobilier , il a retrouvé et traduit cet épitaphe . Sa lecture est absolument conforme à celle de Mr Ledru ,et diffère que par la coupure des lignes .
De même que l'épitaphe des dames de Wignacourt ,le tombeau d'Adrien Morel de Tangry à disparu . Lépitaphier de Thurien d'Aubrometz ,copié par l'épitaphier d'Havrincourt , nous a conservé tant bien que mal ,car son texte est loin d'être correcte . Cette longue inscription funéraire ; "Au pied de la table d'autel de la vierge Marie ,taille de blanche pierre est inscrit,le tout en rimes et par sentenses " .
Messire Adrien Morel
Il et faict clairement voir par ses faids
Es coeur noble de soy et toujours généreux
Nature l'animant aux actes vertueux
Car ne voulant rien céder aux lauriers de ses devanciers et
Scachant que
Un asseuré renom acquerir par ses faicts
Est homme vertueux,courageuxet parfaict
Il a faict Veoir depuis ses loeunes ans
Combien la vertu et la générosité vivoient de Séancée
En ses désirs quant ,prenant les armes,il dédia
Son corps et sa vie au service de la majesté
de l'empereure (entendant CharlesV) ,puis du roy Philippe
Deuzième ,ses princes ,avecq un tel zelle
Que l'effect le feit assés paroistre
Meritant premièrement l'estat de guidon és guerres
de Franche
en l'an cinquante septième ,soubz Monsieur le duc
de Savoye
Lors général de l'armée ,entedant au camp
devant la
Ville de St Quintin capitalle de Vermandois ,et de
leurs Majestés
en ce paîs-Bas continuant par après d'enseigne
Soubz le seigneur de Brederode
et depuis faict lieutenant de la mesme compagnie
qui fut donnée au viscomte de Gand et Marquis de Roubais
Soubz lesquels elle s'est trouvée capable
depuis le camp Marquion aut de marcoing jusques à la
rendition de la ville de Gand
Lieutenant général des bandes d'hommes armés pour
deputez de la noblesse
de ce paîs d'Arthois ,Hainault,Lille,Douayet Orchies
à sa dicte Majesté Catholique dont icelle
l'at ou il at continué jusques au denier période de sa vie
Sy at ésté gouverneur et capitaine des villes et chasteau
d'Avesnes le Comte
Lequel trepassa le trezième jour de juing l'an mil
cincq cens et quattre vingtdix - 1590
et at fondé deux obits par an en ce dict lieu
Adrien Morel était Seigneur de Tangry,Zécalus (ou Escalus),Waulx,Chelers,FrévillersAvesnes le comte .
"Y étant taillé Luy et Sa femme avec cotte et manteau d'armes et seize escussonsd'armoiries"
(I Cauwel)
pierres tombales marquées d'une croix .
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LA CLOCHE
Très belle est forte cloche classée monument historique le 20-09-1945 ,pèse 1600 kg
et mesure à sa base en diamètre 1,20 m.
cette cloche est supportée par sa couronne au moyen de quatre tiges metalliques qui enserrent un mouton constitué de trois fortes pièces de bois assemblées et à la baseduquel dépasse d part et d'autres un arbre métallique mobile dans des coussinets fixés sur la charpente de bois .
A ce mouton est fixé une roue metallique sur laquelle s'enroule une chaine reliée à un moteur électrique boulonné dans la charpente supérieure.
l'inscription gravée dans le bronze précise son origine
"Vive la nation ,la loi ,le roy
lapartin à la commune d'Avesnes le Comte
chef lieu du canton district de saint Pol
departement du Pas de Calais et lay été
forméel'an quatrièmede la liberté 1792"
En dessous et au milieu de la cloche face ouest ,est le monogramme de jésus "IHS"
au milieu d'ostensoir au soleil rayonnant ,porté sur pied d'ornement et plus bas la signature : "Faite par Vilote et NB . Michel"
A l'opposé face Est ,une croix fleuredelyssée ,avec la Madeleine à ses pieds ; devant elle un vase de fleurs ,au pied des cinq degrés du calvaire ,se trouvent d'un côté ,la vierge Marie mère et Reine couronnée ,ternant un septre de la main droite et portant l'enfant jésus sur la bras gauche,de l'autre un evêque ,qui doit être St Nicolas ,patron de la paroisse .
Sur la face nord ,une feuille à quatre branches disposées en croix ; sur la face Sud ,une ébauche rappelant le pied de l'ostensoir . Le marteau qui frappe la demi ,porte en pointillé la date de 1640 .
D'après les comptes de la fabrique ,la cloche doit avoir été fondue à Avesnes même . Ces comptes commencent au 21 avril 1792 et s'arrêtent au 11 janvier 1795.
La clocher d'Avesnes possedait avant 1795 trois cloches qui ont été briséesà la révolution .
Relevé des dépenses qui forment un total de 726 livres ,5 sols et 9 deniers . Ce mémoire est fourni par Philippe joseph Ledru ,receveur de l'église d' Avesnes le Comte.
23 avril 1792 : payé à Benjamin Libertpour fondre la cloche , la somme de cinq livres.
10 mai 1792 : payé à J-B Denne quarante six livres et six sols pour livraison de charbon pour fondre la cloche.
24 mai 1792 : payé à Jean François ducrocq la somme de cinquante trois liv res pour deux cordes de bois pour fondre la cloche .
6 juin 1792 : payé à J-B Denne la somme de trente neuf livres et six deniers pour voiture .
20 juin 1792 : payé à Marie joseph Lesoing six livres quatorzes sols pour livraison de paille pour fondre la cloche .
21 juin 1792 : payé à Alexis Libert trois livres douze sols pour livraison de beurre pour les ouvriers de la cloche .
21 juin 1792 : payé au citoyen Bize deux livres quatorze sols pour le même objet .
21 juin 1792 : payé à Philippe d'Ambrines huit livres huit sols pour le même objet .
6 juillet 1792 : payé à Grégoire Bailleul trois livres dix sous pour livraison de pierres pour fondre la cloche ;
7 juillet 1792 : payé à Philippe Malbranque trois livres pour main d'oeuvre pour la cloche .
12 juillet 1792 : payé à Joseph Bonvalet et Roger , charpentier , la somme de cent soixante quinze livres pour travail de la cloche et du clocher .
15 juillet 1792 : payé à Etienne Bailleul vingt cinq sols pour livraison d'épines pour servir à la fonte de la cloche .
27 septembre 1792 : payé à Philippe Malbranque vingt neuf livre pour travail pour la fonte de la cloche ;
10 décembre 1792 : payé à louis Lesoing trois livres pour livraison de cornues (silex) pour la fonte de la cloche .
12 décembre 1792 : payé au sieur Vendeville la somme de quatre livres neuf sols neuf deniers pour livraison de bonne huile de plusieurs espèces pour la fonte de la cloche .
18 décembre 1792 : payé àJoseph Bonvalet charpentier à Avesnes , deux cent quarante deux livres six sols six deniers pour parfait paiement de livraisons et travail du clocher de la dicte église .
20 décembre 1792 : payé à joseph Labrouche soixante six livres pour livraison de charbon pour la fonte de la cloche .
11 janvier 1793 : payé à boniface Delattre trente neuf livres onze sols pour la livraison de plusieurs objets pour la cloche .
Avant l'éffondrement de la tour le 15 janvier 1736 (écrasant les trois toits de l'église)
se trouvait un carillon . Ce carillon jouait aux heures l'hymne de St Jean : "Ut queant laxis " . à la demie : " l'air du roi Dagobert " et aux quart : "Peccatores ,te nogamus ,
audi nos " .
(note du Dr Camus)
Complèment sur la cloche .
De tous les renseignements qui parviennent jus qu'à nous ,il ressort que l'ensemble des clochers de la région étaient pourvus de plusieurs cloches jusqu'à la période dite "révolutionnaire"
Les archives , les sructures encore apparentes ,les vues retrospectives des "400 villages d'Artois " abondent en ce sens . Il est remarquable que la plupart des églises de la campagne Ternisienne étaient surmontées d'un campenard abritant deux cloches .
Dès 1790 ,les églises furent plus ou moins saccagées , les objets du culte détruits et les bâtiments vendus ou transformés en granges.Pour parachever ces manoeuvres dévastetrices , une loi du 23 juillet 1793 avait décrété qu'i ne serait qu'une cloche par paroisse ,les autres devaient être livrées à l'état pour la fabrication de la monnaie et sans doute de canons .
L'église d'Avesnes le Comte, n'échappa pas au vandalisme collectif né des idées révolutionnaire et qui exerça au mépris du caractère antique d'une architecture et du respect traditionnel que chacun manifeste à l'endroit de son église dans l'exclusion de toute une idée confessionnelle. Elle fut donc transformée en usine de salpêtre et les trois cloches furent brisées .
Au moment où les débris allaient être dirigés sur St Pol ,chef lieu du dixtrict , les membres de la municipalité présentèrent une demande afin d'obtenir le métal necessaire pour en refondre une , destinée aux besoin de la commune . Les administrateurs du district ayant acceuilli favorablement cette requête , on fit venir un fondeur et la cloche actuelle fut coulée . Cette opération se déroula dans l'enclos des "Escalus" . La nouvelle cloche ,au sortir du moule ,fut garnie de rubans tricolores et placée sur un chariot ; on la conduisi à l'église au son des instruments de musique et en chantant le couplet suivant que la tradition à conservé ,bien qu'il eût été composé pour une autre circonstance :
"Religieuse ,tu es dévoilée
Religieuse ,tu es dévoilée
Tes chaines ,tes verrous sont brisés
Jette la pierre à l'église Romaine
Marie toi à la républicaine
Vivent les bouzards,les montagnards
Hardis comme des lézards.
Notons ici le comportement contradictoire des Avesnois de l'époque qui se livraient un jour à des détériorations regrettables des lieux et objets du culte et s'empressaient d'y remédier le lendemain . Ces évènements historiques que furent la fonte de la cloche et les circonstances de son installation avaient ceoendant laissé d'autres traces .
Le sol des enclos des "Escalus" sur le haut d'Avesnes face à la rue d'Hauteville gardait jalousement 40 cm sous sa surface ,les nombreux fours qui avaient participé à la fonte du bronze .
Tout viens à son heure ,et quand en 1968 on procéda à l'installation du "tout à l'égout " de la nouvelle cité Marie curie ,l'escavatrice découvrit certains de ses foyers ,lesquels furent alors l'objet ,après un certain étonnement ,une petite étude . Au nombre de 8 ,ce qui n'est pas un chiffre limitatif ,ces fours présentaient une forme trapézoidale aux dimensions suivantes ; grande base en haut 50 cm ,petite base ,40 cm et d'une hauteur de 50 cm . Ils étaient comblés de différents matériaux . De haut en bas :briques entières et cassées ,puis de cendres diverses dans la composition desquelles on reconnaissait des branches d'épines carbonisées . Les briques supérieures semblaient avoir servi de voûte .L'argile de substrat environnant avait une teinte rouge foncé sous l'effet d'une intense chaleur .
Les fours furent à nouveau inhumés et pour longtemps sans doute .
(les amis du vieil Avesnes 1976).
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