AVESNES le COMTE
 

            son église -------son histoire

avesnes               

       




 



                                                   
                                 


                                                                                                                     

                                                                                         

                                                                                Les piles à chapiteaux

La nef est divisée en trois vaisseaux par une double rangées de cinq piles cylindriques dont les extrêmes s'engagent à demi dans le mur ; l'une du côté choeur , et l'autre dans le mur de revers de la façade occidentale .     Les époques romane et gothique avaient  privilégiées des types de pile particulière ; assise au XV ème et XVI ème siècle , les constructeurs n'hésitent pas à utiliser concurramment  des types variés de supports à l'intérieur d'un même édifice .                                                                     

A Avesnes , le maître d'oeuvre à retenu une variante de la pile cantonnée celle-ci à noyau cylindrique est flanquée de quatre colonnettes à cinq pans concaves , qui se terminent par un chapiteau de l'ensemble de la pile .Les corbeilles des colonnettes sont garnies de feuillages variès ou se mèlent quelques fruits ,personnages ou animaux. Ces colonnettes présentent un aspect neuf , c'est qu'au XIX ème siècle elles avaient été brisées sur ordre d'un doyen et qu'elles ont été renouvelées en 1870 par l'architecte Carré .                                                            
  Celui-ci pratiqua une rainure dans la pile pour y placer le fût d'une colonnette et sa base . Quand au chapiteau , il avait été conservé  l'une des piles de la rangée sud ,celle du centre ,ne compte à ce jour que trois colonnettes . La quatrième ,coupée à environ le tiers de sa hauteur ,marque l'emplacement d'une chaire  aujourd'hui disparue . Les piles sont coiffées de chapiteaux plats réduits à une simple couronne placée sous les retombées des voûtes .        
Si les nervures retombent sur le tailloir de même que la mouluration externe de celles ci  meurent en pénétration . Quand au doubleau ,il semble se continuer dérrière la frise pour ne retomber que sur le tailloir de la colonnette engagée ; cette contatation s'applique également aux grandes arcades .Etagée entre un tailloir et une astragale, la corbeille autrement dit la frise est décorée de végétaux agrémentés de feuillages divers ou se nichent les animaux ,plus rarement les personnages ou les monstres .La description suivante présente respectivement les chapiteaux des piles de la rangée nord puis celle de la rangée sud en partant de l'ouest (du fond de l'église en remontant vers l'autel )

côté nord :

1) La corbeille de la demi colonne engagée à louest offre une simple guirlande de fleurs et de feuilles . De pierre blanche ,elle semble plus rescente que les autres .
2) La première pile ,sa frise est garnie de branches feuillues portant des fruits .Sur le centre ,regardant la nef ,un oiseau becquette ces fruits . Des feuillages dentelés ou frises sont représentés aux colonnettes sauf à l'ouest ou sont sculptés des grappes de raisin .
3) Celle de la seconde pile est ornée d'une guirlande de branchages agrémentés de feuilles et de gros chardons en fleurs .Quand aux colonnettes ,leurs frises sont garnis de feuillages dentelés ou frisés .
4)  A  la troisième pile , la corbeille est décorée de rinceaux de vigne chargés de grappe de raisin . Des traces de peinture de couleur verte subsiste encore denos jours . Aux colonnettes ,des lions semble t-il surgissent des feuillages .                        
5) La demi colonne engagée à l'entrée du choeur est garnie de branchages sectionnés au bas et haut de la frise . La colonnette prèsente un personnage portant avec la main un objet à la bouche .

 


Côté sud :

6)  La corbeille de la demi colonne engagée à l'ouest présente des personnages nus dans diverses postures et accompagnés de monstres ; ensemble symbolisant la luxure . Au centre ,la représentation sculptée d'une tête de mort condamne ce vice . Les colonnettes représentent respectivement à l'est et au nord , un bucrâne (tête de boeuf décharné) et un dragon ou une salamandre .
7)  De toutes les piles ,celle-ci ,c'est à dire la première ,est la plus fouillée et la plus interessante , une tête d'enfant fait face à un monstre ,un lévrier ,des dragons ou des salamandres . Les colonnettes sont garnies de ces mêmes monstres ,mais aussi de feuilles agrémentées de glands .
8)  A cette pile ,la frise est décorée de rinceaux de vigne chargées de grappes de raisin parmi lesquelles court un escargot . Les colonnettes sont ornées de chardons en fleur ou se cache un oiseau .
9)  Celle de la troisième pile est garnie de branches agrémentées de feuilles de chêne et de glands . Si le fond est peint en rouge  brun , les feuilles et les branches sont respectivement de couleur verte et jaune . quand aux colonnettes ,leurs corbeilles sont décorées defeuillages dentelés ou frisés . Sur l'une des feuilles se repose un escargot .
10)  Enfin ,dans les branchages de la demi colonne engagée du côté choeur se niche une salamandre . La colonnette présente une tête d'homme portant un chapeau de pélerin .

Sur le nombre de chapiteaux étudiés beaucoup d'entre eux n'ont d'autre rôle que celui de décor .
Le sculpteur place les éléments variés au hasard de sa fantaisie ,provocant ainsi le charme de la découverte et en attirant l'effet de surprise .Par contre,la tête de mort sculptée au côté des péchés capitaux ,rapelle l'homme à son destin .
Ainsi aux XV et XVI ème siècle ,l'église enseigne la vertu en inspirant le dégoût du vice . C'est pourquoi les images des vertus sont assez rares ,celles des vices ,au contraire sont très fréquents . Si les colonnes coiffées de chapiteau ne sont pas d'un usage courant aux XV et XVI ème siècle elles se rencontres dans toutes les provinces nord et notamment l'Artois . Mis à part le cas de l'église d'Agnez les Duisans ou l'on note l'éxistence de piles à pénétration , le chapiteau à été conservé .Les églises d'Averdoingt et de Bonnières offrent des piles semblables à celles observées à Avesnes le comte . Le profil de chacune des bases ,a Avesnes ,se caractérise par la présence d'une plinthe de forme exagonale  et d'une base moulurée ,séparée par un onglet . Si le tore inférieur s'est conservé a Ardres ,il cède ici la olace au talon droit à remplacé le tore supérieur . C'est précisément le profil type de la période flamboyante avec ses deux talons superposés . En guise de décor quelques mordillons ont été sculptés sur chacune des faces de noyau cylindrique de la pile .
Les piles d'Avesnes le comte et celles d'Averdoing  présentent des affinités ceci mérite de retenir notre attention . Nous relevons à Averdoingt les armoiries d'Adrien morel de Tangry (gouverneur et capitaine d'Avesnes)sur un écusson placé sur la première pile occidentale ,face à la nef .
On peut donc se poser la question de savoir si ce ne serait pas un même atelier qui aurait oeuvré dans les deux édifices et dans ce cas quel serait le plus ancien des deux ? 
L'église à été autrefois polychromée : les tons employés sont le bleu ,le rouge ,le jaune ,le vert et le noir . Selon le Dr Ledru  publié en 1864 ,les personnes d'un certains âge ont pu voir l'église d'Avesnes le comte décorées de peintures murales dues au pinceau d'un artiste avesnois du non de Heudes . Ces peintures ont disparues lorsque notre dernier doyen  ,M Bernard ,subsistua à celui qui les supportait un enduit au plafond dont il recouvrait la intérieurede l'église jusqu'à la hauteur des fenêtres . La fabrique qui avait des vues plus intelligente ,vient de faire tomber l'enduit de Mr Bernard ,pour rétablir les murailles dans leur état primitif  au moyen d'un grattage  et d'un rejointoiement  qui ne laisse rien à désirer . On alla plus haut , et en poursuivant le grattage jusqu'au sommet des voûtes  ,on ne fut pas surpris de découvrir à la hauteur des fenêtres et de l'ancien plâtrage  des fraguements de peinture du XVI ème siècle .
Malheureusement , pour faire adhérer au mur le plâtrage en question l'ouvrier dut entailler la pierre à des endroits très rapprochés et occasionner dans les peintures un piquage regrettable qui ne permet plus bien d'en saisir le sens . Toutefois ,après examen attentif , nus avons cru qu'il était utile d'en relever autant que possible la représentation .
Déjà en 1855 M le doyen ,en dépâtant les voûtes ,avait trouvé ça et là ,des traces d'une décoration polychromatique . Nul doute que ces peintures n'aient été en grande partie grattée à une époque que l'on ne peut préciser ; les chapiteaux de deux colonnes en présentent encore des vestiges bien conservées .
                                                                                                                                                                 (I Cauwel)



                                                                                                                  

               

                               

             
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                                                                           Les clés de  Voute
 Les trois vaisseaux longitudinaux sensiblement de même hauteur et communicant entre eux sur toute cette longueur  ,définissent à Avesnes,une église -halle. Toutes les voûtes de l'église , appareillées en pierre ,ont une hauteur unniforme de huit mètres environ .Les voûtes de la nef et des chapelles de la vierge et de st Nicolas recoivent l'armature traditionnelle d'ogives ,mais celle-ci ,s'enrichit de liernnes et de tiercerons dessinant un réseau étoilé à quatre branches d'ogives .
sur les bas côtés , seules ,les liernes  accompagnent les quatres branches d'ogives constituant une voûte à huit compartiments . Le profil de chaque nervure dessine un réglé entouré de canaux ,d'arêtes puis de gorges aux angles montés sur bandeau . Les multiples nervures sont ornées ,à leur point de jonction ,de clefs de voûtes .

Celles-ci ,au nombre de 36 ,représentent en partie des scènes historiées . Leurs diamètre mesure en moyenne une trentaine de de centimètres pour une hauteur d'une quinzaine de centimètres . Certaines d'entre elles manqueraient en 1856 ,mais ont été refaites en 1870-1872. Les cleés de voute originales sont cernées d'une couronne de branchages parcouru de neuds . Au centre des personnages semblent se libérer de leur cadre rigide pour conquérir l'espace . Le souci du détail est tout aussi remarquable . Quand aux clefs de voute rescentes , si elles sont munies d'une couronne de branchages ,elles sont dépourvues de neuds . La sculpture est de moins belle qualité .  Le sculpteur prit une certaine liberté avec les saints ,ces derniers adoptent en effet les modes de l'époque . Il semble que les saints qui longtemps dominèrent l'humanité  ,se rapprochent d'elle avec bienveillance : a peine les distingue t-on des autres hommes . Par contre , les personnages bibliques vêtus de leurs longues et traditionnelles tuniques ,les draperies simples, nobles ,revêtent ceux-ci de majesté et d'une sorte de caractère d'éternité à l'exemple des sculptures au XIII ème siècle .                                                                              

St Adrien ,St Antoine et St Roch avaient acquis le privilège de défendre contre les maladies contegieuses. Quand à St Nicolas un des saints les plus populaire du moyen age finissant savait parfois choisir un saint qui pouvait non seulement être protecteur ,mais aussi encore un exemple . Enfin , il est curieux de constater comme l'avait fait remarquer Mr Cappe de Baillon ,qu'aucun des saints représentés ,pas même le Christ ,n'à la tête entouré du nimbe . En définitive ,l'expression des visages ,les chevelures ,les robes individualisées témoignent ,avec la précision des gestes ,d'un art délicat qui exclut la routine .                                                        
L'ornementation des voûtes de l'église d'Avesnes le comte s'adapte avec bonheur à l'architecture ,mais souffre un peu de hauteur des vaisseaux .
                                                                                                                                                                       (I Cauwel)   

                                                                         Présentation  des  clés de voute .                                                                      
Chapelle de la vierge : scène de l'enfance du Christ :

1:   Saint joseph averti par l'ange
2:   Visitation
3:   Nativité de Notre Seigneur
4:   Fuite en Agypte 
5:   annonciation 

Bas côté nord :

6:   Saint Georges térassant le dragon 
7:   Ecusson éffacé ,représente peut être la fleur de lys ou les armoiries du gouverneur Adrien Morel 
8:  Croix pattée portant la date de 1671 ,indication d'une simple restauration 

Nef centrale :

9:   Monogramme du Christ (sa place d'origine aurait été de la clef n=° 11)
10 :Le pape Pie IX 
11: St Benoit Labre 
12: St Louis
13: St Vaast 
14: St Fraçois 
15: St Jacques
16: St Augustin représenté par un ecclésiastique barbu revêtu d'une chape tenant à la main droite une plume . A sa gauche un hibou et au fond une crosse
 (clef recente) 

17: St Dominique                                                                                                                                                                                                      18: St Laurent tenant un livre de la main droite et de la gauche ,un gril . En travers est inscrit la date de 1574 indiquant l'éxécution de travaux       (sa place d'origine aurait été celle de la clef de voûte n=° 16)

19: St Jean et son aigle                                                                                                                                                                                 
20 : St Mathieu déroulant un phylactère                                                                                                                                  
21: Le Christ en juge . Cette représentation symbolique n'est pas rare aux XVème et XVI ème siècle étant donné que la société était basé sur l'autorité                                                                                                                      
22 : St Luc et son boeuf ,vêtu à la romaine ,il porte un chapeau
23 : St marc avec son lion ailé ,vêtu d'un costume du XVème siècle et portant un bonnet carré
24 : St Adrien avec l'enclume et le lion ,patron d'Adrien Morel à qui nous devons la reconstitution de l'église 
25 : St Martin à cheval vêtu d'un costume allemand  du XVI ème siècle
26 : La vierge est couronnée par la sainte Trinité (tombée en 2014)                                                                                   
27 : Piéta , la vierge éplorée portant la dépouille de son fils sur ses genoux
28 : Le sacrifice d'Abraham ,son fils Isaac est placé à gauche et le bélier à sa droite 

Chapelle St Nicolas :

29 : St Nicolas en habits pontificaux avec les enfants dans la cuve ,patron de la paroisse
30 : St Antoine
31 : St Michel vainqueur du démon 
32 : St Roch personnifié par un jeune seigneur vêtu à l'allemande appuyé sur un bâton relevant sa tunique pour découvrir le genou droit que touche une plaie ,un ange est agenouillé près de lui 
33 : St Eloi en costume d'évêque tenant de la main gauche la crosse et le marteau 

Bas côté sud :

34 : Guerrier à cheval armé de pied en cape ,visière relevée ,chargeant la lance en arrêt 
35 : Cavalier tuant un ennemi (clef rècente)
36 : St Antoine avec un bâton et son traditionnel compagnon et portant une clochette                                                                                                                   

                   


          

                   

         

                   

          

                  

         

                  

         

                  
 
        

                                                                       
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                                                                                 Les culs de lampe 

Aux bas côtés de la nef ,les diverses nervures prismatiques des voûtes retombent vers l'extérieur sur des supports de même forme .      Toute fois  ,engagés dans la muraille ,ils sont tronqués et reposent sur des "culs de lampe" représentant des anges dont les uns tiennent des écussons ,les autres des phylactères (parchemin) .                                    
Leurs   chapiteaux sont réduit à une simple couronne de feuillage pourvue parfois de fruits.
Sous ces chapiteaux ,on à placé d'autres chapiteaux correspondant aux colonnettes engagées également tronquées .
Les cinq culots d'angles sont différent des six culs de lampe alignés le long des bas côtés : le culot de la chapelle de la vierge représente un ange de petite taille tenant dans les mains un écusson .
Au croisillon sud ,deux musiciens se font face  : l'un joue du luth et l'autre du biniou . Enfin sur la façade occidentale , les culots nord et sud sont respectivement ornés ou frisés . Une particularité est à souligner , le culot sud est déplacé par rapport à son angle . De ce fait les façades nord et sud ne sont pas parallèles mais elles s'ouvrent  vers le choeur : aussi ,la façade occidentale n'est pas perpendiculaire aux deux précédentes .Ainsi il relève d'un angle obtus au nord  et aigu au sud  .
                                                                                                             
( I Cauwel)


                                                                    

 
 
 
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