Pendant la guerre qui éclata en 1512 entre Henri VIII ,roi d'Angleterre et l'Empereur Maximilien d'Autriche d'une part et Louis XII ,roi de France de l'autre part , Thérouanne est assiégé par les Anglais (1513) ; la ville est livrée au pillage . Les Français qui avaient voulu le secourir sont battus à Euguine Gate . Ce fut dans cette journée ,connue sous le nom de "la journée des éperons ",que Bayard fut fait prisonnier . En 1514 Louis XII obtint la paix en acceptant la main de la soeur d'Henri VIII,au moment ou François Ier songe à faire la guerre à Charles Quint ,après lui avoir vainement disputé la couronne impériale ,il cherche à se faire un allié du roi d'Angleterre Henri VIII dans ce but ,il eut avec le monarque en juin 1520 une entrevue célèbre connue sous le nom de "camps du drap d'or " sur le territoire de Campagne ,à gauche de la route d'Ardres à Guines . L'année suivante ,le duc de Guise prit Bapaume et le duc de Vendôme s'empara de Renty . Tout le pays entre Arras et Doullens fut dévasté par les armées de François Ier , Charles Quint pendant ce temps ,brûlait Arques et Le Parc .
En 1526 François Ier ,captif après la bataille de Pavie renonçait par le traité de Madrid ,à son droit de souverainneté sur la Flandre .
L'Artois trois ans après ,il fait la même résiliation par le traité de Cambrai ,en 1528 ,une troisième guerre éclata entre François Ier et Charles Quint ,les Français s'emparèrent de St Pol , Lillers , Vieil hesdin , Saint Venant ,qu'ils perdirent par le traité de Nice en 1538 ,conclu au moment ou François Ier était appelé en Italie. En 1542 ,la guerre se rallume en flandres ,les châteaux de Vitry et de Tournehem sont démantelés par le duc de Vendôme . L'année suivante ,Desvres est pris par les Espagnols ,Marqui ,Réty ,Fiennes sont pillés par les Anglais qui s'étaient unis à Charles Quint . En 1544 ,Boulogne tombe au pouvoir d'Henri VIII ; le Français s'éfforcent en vain de reprendre cette ville,ils la rachetèrent en 1546 pour la somme de deux millions . François Ier meurt l'année suivante , Henri II son successeur sollicité par les premiers protestants d'Allemagne continue la guerre contre l'Empereur Charles Quint , ce dernier ayant échoué devant Metz défendue par le duc de Guise ,se venge sur l'Artois ; ses armées en 1552 pillent et incendient Tournehem et Hesdin l'année suivante Charles Quint fait raser Thérouanne et vieil Hesdin et brûlent Le Parc. En 1554 Henri II bat à Réty les impériaux qui brûlent et pillent Aubigny ,Auxi le chateau, Douriez et Maintenay . Une trève est conclue mais fut vaincu en 1557 à la bataille de St quentin .En 1558 le duc de Guise rendit Calais que les Anglais occupaient depuis 1347.Mais ,Henri II à qui la maison de Guise portait ombrage ,conclut en 1559 le traité de Cateau Cambraisi par lequel ,il renonçait à touts les conquètes faites sur les Espagnols ,il mourut la même année .Vers 1580 ,le frère d'Henri III le duc d'Anjou est appelé par les provinces unies des Pays Bas contre Philippe II ,l'Artois doit encore souffrir . St Pol est livré au pillage ,tout le pays d'Hesdin est ravagé en 1582 ,Lens est pris par les Français ,pendant les opérations du duc de Parme qui appuyait Mayenne contre Henri IV ,l'Artois fut le théatre de plusieurs évènements militaires . En 1593 ,les Espagnols reprirent St Pol ,Lens .En 1595 ,les Espagnols sous l'archiduc Albert envahissent la Picardie et l'Artois ; Rivière ,Tournehem , sont brûlés ,l'année suivante les Espagnols s'emparèrent de Calais ,Guines et Ardres . En 1597 ,Henri IV assiègea vainement Arras ,mais imposa aux Espagnols le traité de Vervins en 1598.
(Ledru)
Il serait difficile de redire les calamités qui désolent le pays pendants ces longues luttes et combien étaient courts les intervalles de ses déchirements.Ce fut en 1553 que les Français mirent le comble aux malheurs de la contrée laissons parler un témoin;
" Des feux que fit St de Willebon parmy la contrée d'Arthois . Après ces choses environ le St Luc ,les Franchois s'amassèrent à doullens ,assez grand nombre desquel estoit chef le sire Willebon grand prévost de Paris et estoit icelluey sieur pour lord gouverneur de Paris ....(suis le sac de St Pol).incontinent après revinrent encore avec quelque pièche d'artillerie et d'ung matin s'en vinrent assiéger le chasteau d'Avesnes auquel lieu s'étoient retirez les païsans du lieu ou ils avaient estés prins. nobostant se tinrent ferme là dedans ledit chasteau dont les Franchois en commenchèrent à battre par un dimanche ,celui devant la Sainte catherine tout le jour si long qu'il en fut et firent fondre le plus grande partie dudit chasteau . Voyant ce les pauvres païsans qui dedans estoient se retirèrent dedans quelques grande carrière qui la dedans estoient ,laquelle carrière leur vint fort bien à point et par icelle se sauvèrent ; puis quand vint le matin ,les Franchois n'appercurent personne aud chasteau entrèrent dedans ,puis démolirent la place et la brûlèrent ,puis allèrent au chasteau de Beaufort qui la estoit et l'abattirent et en firent fondre une grande partie puis entrèrent dedans ,et là furent tuez la plus grande partie des pauvres païsans qui dedans étaient ,le reste fut prinse prisonnière après vinrent brûsler au plus près d'Arras et firent encore fort grand dommaige .
(du bruslement que firent les bourguignons.)
"Voyant ce le sire de Bignicourt qui pour lord estoit gouverneur dud païs d'Arthois fist assembler toutes les garnisons et pour lord estoit environ la sainte Catherine année 1553"
"1554 environ la Chandeleur au dessus dict ,après lequel Franchois recommenchèrent de nouveau brûsler audit païs d'Arthois ou ils vinrent de la ville de Dourlens (par Avesnes)camper à Aubigny et brusler toute la ville et détail et qu'ils viendroient brusler l'abbaïe du mont saint Eloi,mais pour cette fois elle échappa puis après avoir faict plusieurs maux aud païs de retirèrent . Ainsi fut détruit toutes les frontières d'Arthois n'est pas que l'on n'eust sceu trouver mulz quartier qui ne fussent bruslés et détruis . Ainsi se passa l'hyver à brusler et à piller . Puis quand vint le caresme l'on commenca à murmurer de la paix ou de la tresve. Le repos dura assez longuement tant le désastre n'avaient pas suffit à rendre au païs la tranquilité "
L'année suivante Henri II ravage toute la région du nord et va battre les emperieux à la journée de Renty . L'abdication de Charles quint parut ramener un certain calme ,mais le roi de France rompit bientôt la trève et repris les armes .
Le Règne de Philippe II s'écoulait dans une période de paix et Avesnes en profitait pour se relever de ses ruines . La forteresse était remise en état de défense ,son église était reconstruite d'une manière splendide ,ses établissements publics et privés reprenaient un aspect prospère et le courage de ses habitants éffacait peu à peu les traces de longues guerres et de longues calamités . En 1598 Philippe céda la souveraineté des Pays Bas à sa fille Isabelle Claire Eugénie , qu'il mariait à l'archiduc Albert d'Autriche . Leurs altesses Sérinissimes furent par là seigneur d'Avesnes ,et leur règne continua à la contrée l'ére de tranquilité dont elle jouissait déjà depuis longtemps . Albert mourut en 1621 et Isabelle continua de régner jusqu'à sa mort en 1633 .
Sa succession revenait à l'Espagne ,et Philippe IV son neveu la recueillit mais ne tarda pas à lui être disputé par la politique jalouse et avide du cardinal Richelieu ,ennemi acharné de la maison d'Autriche .
En 1635,la guerre recommença comme celles des siècles précédent , elle dura pendant plusieurs années ,porté ses ravages dans la contrée par les éxcès de tout genre que de part et d'autres, les arméesne faisaient pas scupule de commettre l'incendie ,le pillage ,le carnage ,le démantèlement de forteressesqui restaient encore debout ,rien ne manqua à ses horreurs .
Les églises même ne trouvaient pas grâce ,on s'attaquait à tout . Avesnes avait une garnison d'infanterie ,au mois d'Avril 1636 ,les espagnols y envoyèrentune comagnie dede cavaleriepour faire des courses en Picardie .Sur la limite des térritoirs Français et Espagnol, Avesnes devait toujours être en lutte aux premières rencontres des belligérents. Déjà les années précédentes les Espagnols ayant couru et dévasté la Picardie,les Français avaient de terrible représailles à exercer. Aussi en 1635 à 1640 tout le pays qui entoure Avesnes fut entièrement désolé .
La garnison était sur le qui vive ,mais la cavalerie était allé à la petite guerre , De Rambures gouverneur de Doullens ,chef de l'expédition attaque la ville et foràa non seulement les retranchements , mais encore les barricades élevées par les Espagnols . Alors les Français font main basse sur plus de cent ennemis "car la haine et l'antipathieétaient grandes en cette frontière" et il fit 15 prisonniers . De Rambures fit mettre ensuite le feu au chateau et aux quatre coins de la ville . Cinq cent maisons furent réduites en cendre et le château fut gravement endommagé . Pendant l'incendie ,le commandant de l'expédition apprend des prisonniers que la cavalerie qu'il cherchait devait être dans la forêt de Lucheux . elle s'y trouvait en effet mais elle était sortie à la lueur du feu qui se voyait à travers bois . Surprise autant qu'effrayée ,elle avait pu garder ses positions et l'enbuscade en pleine forêt et elle s'avencait pour reconnaître ce qui se passait vers Avesnes . Mais De Rambures aidé de renseignements précis ,court sur les traces de la cavalerie Espagnole et la rencontre dans la plaine , il la fait attaquer par son infanterie soutenu des chevaux commendés par Dromesnil, des dragons de Duchesnes ,huit chevaux léger De Rambures ,par Bertrancourt leur maréchal des logis et du reste de cette compagnie par d'Orgemont son cornette . Monthis le chevalier ,Legrand et Brion ,volontaires étaient avec Rambures .Bertrancourt qui était à la queue ,voyant l'ennemi approcher et les coureurs aux coups de pistolet ,tourna bride pour les enfoncer . La cavalerie Espagnole s'élança vers Avesnes pour y trouver des renforts ,mais les Français la poursuivirent de si près que l'épée dans les reins elle fut taillée en pièces ; il y eu plus de trente cavaliers pris et fait prisonnier avec le trompette .
Pendant que les Espagnols rentraient précipitemment ,un incident inattendu vint leur couper la retraite . Un soldat de la compagnie Française de Dromesnil nommé Hoquincourt ,eut son cheval tué sous lui dans une rue d'Avesnes . La rue étroite ,à cause des ruines et incendies qui était en pleine activité,fut comme bariccadé par cet obtacle et les fuyards étaient là dans une impasse .....aussi en échappa t-il de peu au massacre .
Les cents maîtres composants la cavalerie Espagnole étaient tirés des compagnies du Vicomte de L'Angle et du baron de Licques , ils perdirent 40 chevaux . Le pillage suivit l'incendie ,car par ordres de Rambures cent Suissesvenus d'Humbercourt se répandirent sur les débris fumants d'Avesnes .
Une seule journée suffit pour anéantir les travaux de près d'un siècle , la ville avec ses cinq cent maisons ruinées ,pillées . On juge la nouvelle détresse des malheureux habitants ,la misère fut t-elle que l'on dut abandonner une cloche de l'église comme caution pour garantir le paiement des contributions demandés après la paix d'Arras . La cloche ne fut jamais rendue .
(Ledru)
La guerre de trente ans par H Sacchi.
Pour le plus grand malheur de l'Espagne ,les soulèvements de la Catalogne et du Portugal coincidaient avec les premières victoires Françaises importantes sur les autres fronts.
Au début de 1641 ,Mr de Plessis Besançon ambasadeur de France à Barcelogne dressait le tableau suivant "nos affaires commencèrent soudain à prospérerde tous côtés ,même en Allemagne ; cer les forces de nos ennemis retenues dans leur pays et rappelées de partout pour défendre le sanctuaire ,furent réduites à un état de faiblesses dans tous les autres théatre de la guerre"
Les conséquenses militaires de la révolte Catalane ne furent sensible qu'à partir de 1641 .Pendant toute l'année 1640, les armées Espagnoles furent présentées avec des effectifs constants ,sur les principaux fronts et les progrés Français plus de la dégradation des défenses de leurs adversaires qu'aux effets de soulèvements au delà des Pyrennées. Le plus important succés des Français en 1640 sur le front du nord fut sans conteste la prise d'Arras qui ouvrait toute grande la route des Pays Bas et assurait à court terme la réunion de l'Artois à la couronne La prise d'Arras était une importance capitale pour le roi de France . Les actions mennées les années précédentes n'avaient eu pour but que d'installer aux frontières nord une chaîne défensive qui ,accrochée à la mer à hauteur de Dunkerque ,passait par St Omer ,Hesdin ,Arras ,Cambrai ,Le Catelet , Maubeuge et s'étirait jusqu'à Sedan . La stratégie Française consistait à renforcer cette chaine en permanance .
La grande partie centrale autour du Cateau et de Landrecies ,tenait assez bien depuis 1638. La partie occidentale en revanche ne tenait que par Hesdin reprise en 1639 par le duc de Mailleraie ; Dunkerque ,St Omer et Arras étaient toujours contrôlées par les Espagnols . Quand à l'extrémité orientale ,elle aboutissait près d'un bours qui allait devenir célèbre : Rocroi .Pour s'emparer d'Arras ,l'état major Français avait préparé d'importants moyens : plus de 23 000 fantassins et 9000 chevaliers répartis en trois armées commandées respectivement par le maréchal de Chatillon ,les ducs de Chaulnes et de la Meillerie . Les officiers les plus expérimentés participaient à la campagne : les ducs de Nemours et de Luynes ,M.Mrde Gesvres ,Coistin ,Guiche ,Grancey ,Bréauté et Gassions . Le jeune duc d'Enghiens âgé de 19 ans vint faire ses premières armes devant la place . En avril 1640 ,il fut autorisé par son père le ptrince Henri de condé à servir auprès du maréchal de la Meillerie ,le futur vainqueur de Rocroi arriva en Artois avec de superbes chevaux offerts par Richelieu .
(H.Sacchi)
A l'époque du siège d'Arras de 1654 ,Turenne avait fixé Avesnes comme point central de divines opérations et devait s'y porter lorsque des renseignements nouveaux lui firent changer ses projets et se rapproche de St Pol .
(Ledru)
Depuis 14 ans que la ville d'Arras avait été prise par les Français ,elle n'avait rien perdu de son attachement aux rois d'Espagne dans lesquelles elle ne voyait que les successeurs de ses comtes . Il faut dire aussi ,ses nouveaux maîtres n'avaient rien fait pour s'en attacher les habitants : des hommes durs et hautains avaient reçu le gouvernement de cette place ,et par leur conduite scandaleuse ,ils s'étaient aliénés les bourgeois : tantôt un luxe effréné pour lequel ils éxigèrent de lourds impôts durement prélevés . Arras n'avait plus d'atelier monetaire et si cette ville gardait encore ses privilèges ,il était clair pour tous que les embaras seuls de la cour de France ,n'avaient point permis au premier ministre de tourner vues de ce côté .
(Le siège d'Arras d'Héricourt)
Avesnes désormais uni à la France et délivré de ses trois fléaux maudits de la guerre, l'incendie et la ruine ,amoindri ,appauvri et décimé ,n'eut qu'une vie modeste et obscure ,se livrant à ses habitudes sévères agricoles et commerciales et ressentant à de rares intervalles le contre coup de quelques notables évènements .
Le traité des Pyrennées signé le 7 novembre 1659 en l'incorporant à la France ,lui faisait une position bien différente . Il n'était plus pays frontière et par la suite ne se trouvait plus si exposé aux dangers des combats sanglants . Un demi siècle s'écoula pour lui dans les bienfaits de la paix . au déclin du grand règne de Louis XIV ,la guerre qui depuis longtemps promenait ses ravages en divers lieus ,s'abattit de nouveau sur la contrée .
(Ledru)
La guerre de la succession d'Espagne appauvrit beaucoup l'Artois et lui imposa de nouvelles charges . Il fut décidé en 1707que la province entrerait dans les frais de fourniture et de blanchissage des chaps pour les soldats et officiers du roi ,conformément au réglement de commissaires royaux .
L'année 1709 si fatale à la France fut particulièrement désastreuse pour l'Artois ,jamais la province n'avait fait des fournitures aussi considérables en fourrage et en blés .
(histoire des états d'Artois de F.Filon)
Pendant ces années de guerres (1710-1713) le disette et la misère furent la conséquense d'une maladie contagieuse . Huit cent personnes moururent à Avesnes ,c'est à dire la moitié des habitants . Pareille épidémie reparut en 1723 à Grand Rullecourt et les environs .
Le quartier général du roi était cantoné sur le térritoire de Barly et ses troupes cantonnaient au château d'Avesnes . Notre bourg d'Avesnes séparait l'armée du maréchal Villars et celle des alliés. L'armée de France et de flandres se situait à l'est et le sud ,tandis que celle du prince Eugène de Savoie ,de Mylord Maolborough et du comte de Tilly était en position au nord du bourg .
(I Cauwel)
L'armée des alliés après la prise de Douai ,se rapprocha d'Arras . Le maréchal Villars veillait de ce côté et couvrait une partie de l'Artois et de la Picardie . Les deux armées comptaient plus de 250 000 hommes . elles ne tinrent plus de dix huit mois en Artois et y causèrent beaucoup de ravages . La disette occasionna des maladies qui emportèrent plus de 40 000 hommes .
Villars empêcha les alliés de former le siège d'Arras ; ceux ci firent celui de Béthuneen juillet .
"L'an de grâce 1710 l'armée du roi commendée par le maréchal de Villars est venue camper le 17 du mois de juillet ,à droite de Wanquetin ,la gauche ,à sus St Léger dans des retranchements qu'on y fit et qui enfermoient une partie du territoir de Grand Rullecourt ,du côté de Sombrin avec le moulin dudit Rullecourt ,et l'armée des alliés était campée aux environs d'Aubigny ,commandée par le prince Eugène de Savoie , Mylord Malborough et le comte de Tilly ,pendant qu'ils faisoient le siège de Béthune ."
Le vieux château possédait toujours une garnison formée par une compagnie franche de 100 hommes ,elle était commandée par le capitaine DDulimon ,ses lieutenants étaient un sieur Bellot et Michel Lattriaux dit "l'espoir" .
La compagnie fut licenciée après le dernier incendie du château en 1731 qui détruisit aussi 244 maisons . Un corps hollandais de 10 000 hommes arrivait à Arras le 22 mars 1710 ayant à sa tête le général Cadogan ,il avait pour mission de favoriser l'évasion du cardinal de Bouillon ,abbé de St Vaast d'Arras ,alors en disgrâce à la cour de désireux de quitter la France .
Le cardinal était à Avesnes et y avait appelé quelques troupes étrangères ,commandées par le comte d'Auvergne son neveu qui était au service de la hollande .
Celui-ci s'était rendu entre St Eloi et Arras à la tête de 25 escadrons et y attendait le cardinal son oncle . Le prélat ne voyant pas arriver les troupes qu'il attendait ,repartit pour son abbaye . Gadogan n'arriva qu'après son départ et n'ayant plus de mission à remplir ,il quitta Avesnes .
L'incendie de 1731 fut suivi quelques années plus tard en 1736 d'un ouragan qui causa bien des ravages . Le plus important fut la chute de la flèche de l'église qui broya l'édifice ,particulièrement les toits . Le dégat fut réparé ,mais les élégantes proportions de l'édifice avaient disparus pour toujours .
Un procès bien célèbre occupa le pays en 1742 . Le notaire Peigne fut accusé devant la juridiction de St Vaast de faux en matière de testament . Condamné à Arras ,il se pouvut au parlement de Paris qui le renvoya absous.
a quelques temps de là ,le château qui depuis près d'un demi siècle ne constituait que dans des ruines ,fut par ordonnance vendu en 1774 et démoli .
(Ledru)
Vente du château .
"Le roy seigneur dudit Avesnes pour le château et jardins avec les fossés et rempartsquate mesures 22 verges de terrain affermés 2660 livres plus cent soixante treize mesures de terres censives ,arrentements ,droits seigneuriaux "
(extrait de 20 ème 1757 N=° 12 du répertoire )
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La famille de Lévis possédaient des droits honorifiques qu'un de ses membres avait acquis en 1780. François de Lévis maréchal de France ,gouverneur général de l'Artois ,convoitait pour lui et les siens un siège permanent aux états de la province .
Il proposa donc au roi l'échange de sa seigneurie de Vélizy près de Versailles ,contre celle d'Avesnes le comte . Le 16 juillet 1784 ,Mr Picquois notaire à Paris rédigea l'acte d'échange qui fut enregistré au parlement le 3 septembre 1784 et au baillage d'Avesnes ,le 7 décembre 1785 .
des patentes du mois d'aout 1785,enregistrées le 4 octobre suivant ,confirment au duc de Lévis les terres et seigneurie d'Avesnes ,de Saulty , de Sombrin et de Grand Rullecourt contre la terre de Vélisy .En aout 1784 ;sont aussi données les lettres patentes portant érection de la terre et seigneurie d'Avesnes en duché héréditaire ,sous le nom de Lévis ,en faveur de Mgr François de Lévis maréchal de France ,chevalier des ordres du roi ect ....enregistrée au parlement de Paris le 12 aout 1785 .
Le 16 avril de la même année Mr Boussemart de Thiennes vend au duc de Lévis la seigneurie de Chantereine . Un acte du 3 novembre suivant la réunit toujours au duché de Lévis .
A la même époque ,les seigneuries de Vaux et Ecalus (Escalus ou Zécalus)sont également réunies au duché de Lévis . Tout les droits seigneuriaux,les droits honorifiques ,tous les privilèges en un mot ,étaient dans les mains du duc . Parmi ces droits ,il y avait celui des plantis sur les chemins vicontiers. Le seigneur ordonna les plantations et de longues allées d'arbres furent alignés sur une notable partie du territoire . Il en résulta dans la commune un vif mécontentement et les riverains des chemins plantés ; notamment parce que les lignes d'arbres empiétaient sur leurs terrains ,au lieu de porter leurs réclamations au seigneur ,trouvèrent plus simple au moins quelques éxaltés de se faire justice eux même .
Et il arriva qu'un beau matin toutes les plantations jonchèrent le sol ,coupées à ras de terre .
Les employés du seigneurs en ressentirenr une grande irritation et des enquêtes furent faites pour découvrir les coupables . Plusieurs personnages furent inquiétés mais on ne put trouver des preuves suffisantes .
Sois résultat des vengeances occultes de quelques agents subalternes,soit simples coincidences ,les incendies désolèrent la localité . Nous avons vu que les deux plus terribles eurent lieu dans les années 1789 et 1790.
Avesnes devenu chef lieu de duché de Lévis,allait reprendre une splendeur nouvelle sous un seigneur aussi élevé par la naissance par les dignités et l'opulence. Mais la mort allait frapper le chef de la maison de Lévis et les grondements de la révolutionne devaient pas tarder à pousser sur la terre étrangère ses nobles rejetons .
(Ledru)
Promu au gouvernement de la province d'Artois ,il sut concilier l'affection des troupes et celles des citoyens : toujours juste ,toujours affable ,il eut la première qualité de l'homme public ,partout il se fit aimer . Sans être doué de ces qualités brillantes de l'esprit qui séduisent ou étonnent ,mais qui sont trop souvent déparés par les écarts d'une imagination déréglèe ,ou par des prétentions choquantes . Il avait toute la capacité nécessaire pour les emplois les plus important ,so jugement était sain ,son coup d'oeil sur ; dans la société il plaisait par cette gaieté lanquedocienne à la fois naïve et piquante ,et qui donne aux moindres choses de la grâce et de l'originalité .
A la guerre ,sa bravoure froide contrastait avec avec sa vivacité ordinaire ; mais le trait distinctif de son caractère était la bonté . Il y joignit l'activité sans laquelle cette qualité est presque inutile . Il suffirait d'avoir avec lui les relations les plus éloignés pour conquérir des droits sur son coeur .
Ainsi tout ce qui était Languedocien ,Canadien , Artésien ,tous ceux qui avaient servis sous ses ordres ,depuis le tambour ,jusqu'au colonel ,pouvait s'adresser à lui avec confiance .
Bien plus élévé aux premières dignités de l'état ,duc et maréchal de France ,il ne croyais point déroger à son rang en allant solliciter lui-même dans les bureaux en faveur de la veuve et l'orphelin : ni l'âge , ni les infirmités ne ralentirent jamais son zèle .
L'estrème attachement qu'il eut toujours pour ses devoirs avança l'époque de sa mort .
Il partit malgré les instances des médeçins pour aller tenir les états d'Artois de 1787 : le voyage augmenta son mal ,et il mourut le jour même indiqué pour l'ouverture .
L'assemblée ,organe fidèle de la province ,lui décerna de magnifiques obsèques et lui fit ériger un monument dans la cathédrale d'Arras .
Sept ans à peine s'étaient à peine écoulé qu'ils n'existait déjà plus ,ce temple superbe ou reposaient ses cendres ; ells furent dispersées . Ses biens ,ses titres ont péris ; il n'est resté de lui qu'une représentation sans tâche et de glorieux souvenirs ,substitution d'honneur qu'avec l'aide de Dieu ,leur antique devise que ses descendants s'éfforcent de conserver .
(Souvenirs et portraits par G. Lévis)
François de Lévis né le 23 aout 1720 ,mort lieutenant général des armées du roi : nommé gouverneur général de la province d'Artois en 1765 ,à épousé par contrat le 22 janvier ,célébration le 8 février 1762, Gabrielle Augustine Michel,fille de feux N. Michel ,trésorier général de l'artillerie de France et l'un des directeurs de la compagnie des Indes .
Elle à été présentée le 28 février 1762 par la maréchale de Mirepoix ,ils eurent 4 enfants .
Parmi les honneurs funêbres qui lui sont donnés ,on peut noter la litre grandiose dont est entourée l'église d'Avesnes le Comte . Une large bande noire est peinte à l'entour supportant à intervalles régulier l'écusson d'armes de la maison de Lévis . Le maréchal eut un fils qui lui succèda dans la seigneurie .
Pour l'écusson ,on y voyait les trois chevrons de sable sur champs d'or .
La couronne ducale surmonte l'écu avec la devise .
"ayde au second chrétien Lévis .
Au mois de juin 1789,tout le quartier bas d'Avesnes fut la proie des flammes ; 42 maisons furent brûlées .A ce sinistre en succéda un second ; dans la nuit du 22 au 23 avril 1790 ,toute la partie haute d'Avesnes est le théatre d'un incendie considérable ; cette fois c'est 114 maisons qui sont détruites .
Le révolution avançait à grand pas précipités . Le fils du maréchal Lévis portant ailleurs sa résidence laissait la gérance de ses intérêts à des hommes d'affaires qui avaient eu le tort de ne plus compter avec le sentiment populaire . L'affaire des plans avait indisposé contre le château bon nombre d'habitants et l'incendie de 1789 éveillait les soupçons hostiles . Le peuple connaissait déjà le lutte engagée à Versailles et à Paris entre ses représentants aux états généraux et les soutiens des vieilles institution ,de plus il s'inquiétait de son issue . Les échos de liberté ,d'égalité ,des droits de l'homme étaient parvenus jusque dans nos campagnes et l'aurore d'une ère nouvelle était saluée avec un vif intérêt par toute la France .
Heureux si les nouvelles conquètes s'étaient arrêtées à ce quelles avaient de louable et de suffisant . Mais sur une pente inconnue ,l'arrêt est difficile .
En 1791 la nouvelle constitution du clergé fut établie . Le prêtre assermenté prenait à Mr le doyen Cochet les pouvoirs ecclésiastiques qu'il ne devait pas conserver longtemps.
La tenue des registres de catholicité passa dans les mains de la municipalité et l'état civil était fondé .
Les villes à cette époque plantaient avec cérémonie l'arbre de la liberté , Avesnes eut le sien sur la place du marché ,on le voyait encore en 1830. En même temps ,tout les dangers qui menacaient la patrie nécessitait des levées d'hommes plus qu'ordinaire , le patriotisme de la jeunesse ne lui faisait plus défaut et Avesnes fournit son nombreux contingent , plusieurs se distinguèrent dans les glorieuses campagnes d'alors .
(I Cauwel)
Les causes de la révolution viennent surtout de l'incapacité de la royauté à se moderniser ,à la fin du XVIII ème siècle . Louis XVI et ses ministres appellent finalement les états généraux pour résoudre la crise ,autant des finances que politique ,de plus en ce même temps le peuple subit une crise économique .. En 1789 ,les états généraux se réunissent à Versailles . Les représentants élus sont de 3 classes :
1) : La noblesse
2) : Le clergé
3) : Le tiers état
Devant les difficultés venues de discutions sur le protocole à suivre ,tel que le vote par ordre ou par têtes . Les états généraux se déclarent "Assemblée Nationale" ...........
Devant tant de révolte du peuple le roi cède .
Paris prend la Bastille le 14 juillet 1789 ,la prison vide mais elle représente le symbole du despotisme . L'assemblée supprime l'absolutisme dans la nuit du 4 aout et crée une monarchie constitutionnel avec de nouvelles structures administrative . En 1792 le roi est renversé ,il sera guillotiné ainsi que la reine en 1793.
La républiqueest créé au moment même ou la France entre en guerre contre l'Anglterre ,l'Autriche et la Prusse .
1793-1794 : Pour résister à l'ennemi et aux contre révolutionnaires , Robespierre supprime les libertés ,instaure la terreur et la guillotine pour ses ennemis . Il finira lui aussi sur l'échaffaut .
1795 à 1799 : Un essai de la République plus modérée ,mais la guerre est toujours là ,les divisions intérieures aussi ,ceci permet un coup d'état militaire et Napoléon Bonaparte prend le pouvoir en 1799 .
La révolution apporta quelques éléments positif et négatif pour la France .
En positif ; La liberté de penser et de pratiquer la religion , la déclaration des droits de l'homme proclamant "Liberté ,Egalité , Fraternité " l'abolition des privilèges ,on créa les départements ,on instaura un régime démocratique de gouvernement du peuple élu par le peupleet une assemblée législative . Le plus grand bénéficiaire fut la bourgeoisie qui prit le pouvoir en profitant des élections et qui s'enrichit en achetant les biens du clergé et des nobles .
Pour le négatif ; La guerre contre l'europe royaliste qui dura de 1792 à 1815 qui fit 1000 000 de morts .Les dictatures de Robespierre et Napoléon ,la guerre civile entre royalistes et les répibliquains . Les chouans ,paysans de vendée et de Bretagne fidèles à leurs traditions ,se révoltèrent sous les ordres des nobles royalistes .
L'armée de la République les écrasa et fit un nombre considérable de morts : 150 000 .
La révolution frappa le patrimoine royale et religieux ,églises et tombes furent détruits et pillés, le clergé était condamné au nom de la déesse Raison .
Par contre les protestants et les juifs obtinrent la liberté religieuse .
La noblesse fut persécutée ,elle perdit ses biens voir la vie ou émigra jusqu'au retour de l'empire et de la royauté . Le résultat ,le peuple se senti trompé ce qui expliquera son envie de recommencer en 1830-1848-1870-1936-1968 .
Avesnes le comte n'était plus ,c'était Avesnes l'égalité . On s'occupa de faire disparaître du lieu tous les écussons d'armoiries, on tenta de briser les beaux pendants de la voute ; de hautes gaules fouillaient avec un choc violent ces magnifiques sculptures . Plusieurs cédèrent aux efforts des nouveaux vandales et tombèrent avec fracas, mais la dureté du calcaire sauva les autres .
La fin du XVIIIème siècle passa sans secousse et sans agitation . Au fur et à mesure que le calme renaissait ,la population reprenait avec ardeur sa vie agricole et mercantile . La jeunesse était souvent appelée sous les drapeaux et les bulletins de victoire venait proclamer sa vaillance et ses triomphes .
Ce fut dans ces conditions que passèrent les grands évènements du commencement du XIX ème siècle .
L'empire ,la restauration ,les cents jours et la rentrée de Louis XVIII.
Après le retour du roi ,les troupes alliées furent cantonnées çà et là . Avesnes eut une compagnie de cavalerie Anglaise et peu après ,un détachement de Prussiens . Les troupes ne firent pas un long séjour et ne causèrent aucun dommage .
De 1815 à 1830 une tranquillité exceptionnelle permit de s'occuper de quelques améliorations .
La révolution de 1830 changea peu l'aspect des habitudes de la localité . L'amélioration matérielle du pays fut l'occasion de constructions de routes ,l'éclairage et l'établissement d'un bureau de poste .
Peu à peu Avesnes prenait sa place dans la civilisation de ce siècle lorsque éclate la malheureuse guerre contre la Prusse . La marche déplorable de cette campagne paralysa sur toute la France le bien être qui s'y développait et l'écho de nos malheurs vint attrister le pays et semer une inquiétude bien justifiée de l'approche d'un ennemi redouté .
1812 : Etablissement du plan cadastral
1830-1832 : Construction de l'hotel de ville
1834 : Création d'une école publique entre temps création de nouvelles routes vers ; Grand Rullecourt ,Sombrin ,Arras ,St Pol ect
1855 : L'école communale de Garçons s'installe dans un local au côté de l'ancien château d'eau
1856 :Ouverture d'une salle d'asile pour les petits et d'un ouvroir pour les filles
(rue des fossés).
